Qu'on les juge justement alarmantes ou excessivement alarmistes, les estimations relatives à l'accroissement du nombre de victimes des catastrophes environnementales et du réchauffement climatique se font, année après année, sans cesse plus nombreuses et inquiétantes. Les « réfugiés de l'environnement », les « éco-réfugiés » ou, plus récemment, les « réfugiés climatiques » sont aujourd'hui des expressions entrées dans le langage courant pour qualifier toute population contrainte de quitter son espace de vie habituel à la suite d'un événement, qui peut être d'origine naturelle, mais qui serait aggravé, voire déclenché, par l'action humaine...
Défendre les droits humains en accordant l'asile aux personnes persécutées est devenu une contrainte que tous les Etats cherchent à faire endosser par d'autres. L'Europe affirme ainsi que les réfugiés doivent trouver asile dans le premier pays sûr traversé, ce qui tend à enfermer les réfugiés dans les régions mêmes des conflits...
Deux expériences d'intervention du Haut Commissariat pour les Réfugiés au Koweit et dans l'ex-Zaïre montrent l'inadéquation du droit international en regard de la demande d'assistance et de protection exprimée par certaines catégories de réfugiés.
L'article évoque une forme de camp orginale, le site agricole qui fut initié par le HCR, le site doit permettre aux réfugiés grâce à la pratique de l'agriculture d'atteindre leur auto-suffisance et de s'insérer dans la société d'accueil. L'auteur s'interroge sur la réalité de l'insertion des réfugiés sur des terres déjà appropriées.
L'article traite du rapatriement dans son contexte politique actuel et analyse le concept de rapatriement involontaire selon les normes juridiques internationales.
Depuis le début des années 1990, 29 villages ont été aménagés par le HCR pour les réfugiés rapatriés au Laos. Les rapatriés ont reproduit des formes de construction et d'organisation apatride propres à leurs cultures. Ils ont rapporté de leur exil des éléments de modernité comme les activités économiques en réseau international et réinvestissements productifs.
L'aricle rend compte de conditions de vie de réfugiés palestiniens 60 ans plus tard. Il évoque les causes de leur exil et leur installation au Liban. Il insiste sur la situation actuelle et sur l'avenir de ces camps dans le "pays du Cèdre".
Alors que l'Etat somalien n'existe plus depuis 1991, la Somalie est sans doute l'Etat-nation le plus homogène d'Afrique sub-saharienne. Marqués par l'élevage nomade et la division en clans, les Somalis sont-ils condamnés à ne jamais former un Etat ? En dépit de leur tradition de mobilité et de migrations, ils ont fondé sur leur territoire actuel des cités-Etats, des émirats et des sultanats.
L'article retrace l'histoire des réfugiés guatémaltèques qui s'enfuirent au Mexique au début des années 1980. L'auteur observe les évolutions de la politique publique mexicaine vis-à-vis des réfugiés qui s'est concrétisée à la fois par une action en faveur du retour et une tentative d'intégration dans le pays.
L'ouvrage rassemble l'essentiel des communications qui ont clôturé les deux années (1997-1999) d'un séminaire ayant pour thème 'les migrations forcées de population : réfugiés, déplacés, migrants'. Les mouvements de réfugiés et de déplacés liés aux conflits politiques, identitaires ou territoriaux témoignent de la fragilité de constructions nationales encore si souvent contestées. Les principales modalités d'accueil des réfugiés montrent bien les obstacles à l'intégration comme les limites d'une assistance humanitaire dont l'action reste plus curative que préventive. Mais la paix revenue, le retour et la réintégration de réfugiés dans leur pays d'origine se heurtent se heurtent encore à des difficultés politiques, juridiques et économiques qui sont autant de freins à la reconstruction nationale et qui par là même dessinent les migrations internationales du futur. (Présentation éditeur)
La diaspora somalienne envoie de l'argent aux parents restés dans la corne de l'Afrique par des compagnies spécialisées, les tramilads. Ces transferts de fonds jouent un triple rôle économique, social et politique en Somalie. Dans un contexte de guerre, ils ne soutiennent pas des investissements productifs mais ils pourraient s'avérer plus déterminants en période de reconstruction.
On oublie souvent que la Turquie a été un pays de l'immigration. L'empire Ottoman transformé en république a attiré depuis 1771 des millions de réfugiés et personnes déplacées à l'occasion de nombreux conflits dans les Balkans, les pays de la Méditerranée occidentale, du Caucase et de la Mer Noire, voire en Sibérie ou au Xinjiang chinois. L'article propose un bilan politique de la Turquie, venu de ces réfugiés qui ont dans l'émergence de la Turquie contemporaine, joué un rôle immense, non seulement de par leur apport démographique mais aussi par le transfert de leurs idéologies, croyances et convictions.
Une analyse de l'intégration sociale et économique des réfugiés somaliens dans les régions frontalières du nord-est du Kenya et de l'Ogaden en Ethiopie.
Depuis les années 1970, la population cambodgienne a été contraite à des déplacements de diverses natures. La réinstallation au Cambodge de ces réfugiés est remise en cause par le manque de terres car la plupart d'entre elles ont été dévastées par les combats, sont encore minées ou sont tombées aux mains de militaires en cours de démobilisation qui forcent les civils à travailler pour leur compte ou bien les expulsent de leurs terres.
Les déplacements forcés de population entraînent des changements identitaires profonds et durables. Ces derniers se traduisent par une transformation du rapport au territoire et relèvent de ce fait de l'approche géographique même si le déplacement "spatial" n'est pas le facteur principal de bouleversement. Le Sud-Soudan est un cas d'autant plus intéressant que les migrations forcées dues à l'esclavage, puis aux guerres civiles successives, y sont anciennes et massives. Elles ont entraîné, dans leur diversité, des bouleversements socioculturels considérables qui tendent à brasser les peuples de l'ensemble de ce vaste pays. Elles se conjuguent avec une urbanisation rapide dans le Nord, en particulier dans les périphéries de Khartoum, la capitale.